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Sagesse d’automne, sortir de l'illusion

  • Photo du rédacteur: ALINE PERES
    ALINE PERES
  • 20 oct.
  • 5 min de lecture
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L’automne est la saison du discernement, celle où la Terre nous rappelle que tout est cycle, que rien ne se perd, que tout se transforme.

C’est le temps où les feuilles se détachent sans résistance, offrant à la Terre ce dont elle a besoin pour nourrir demain.Et c’est aussi, pour nous, le moment d’ouvrir nos deux yeux, sur l’année écoulée, sur ce que nous avons vécu, sur ce que nous avons laissé derrière nous.


C’est un temps de guérison, un passage intérieur où la clarté s’installe lentement.

Un moment pour regarder autrement, pour changer de point de vue, pour sortir de l’illusion.

Car la sagesse, c’est cela : ouvrir les deux yeux pour voir réellement.

Quand un seul œil voit, le monde semble fragmenté.

Mais en ouvrant l’autre, la perception se transforme :le regard devient plus juste, plus proche de la réalité.

La sagesse nous apprend à prendre du recul sur nos pensées, nos émotions, nos désirs, nos actes, et à voir au-delà de nos projections.

C’est à cet instant que nous pouvons poser les yeux sur notre vie sans la juger, voir ce qui a mûri, ce que nous ne voulons plus revivre, et ce qui appelle encore à grandir ou à se transformer.

Sortir de l’illusion, c’est faire silence et s’observer, voir vraiment notre vie sans le brouhaha du monde artificiel.

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Lorsque nous ouvrons les deux yeux de la conscience, nous découvrons que tout, dans la nature comme en nous, obéit à un même principe d’équilibre.

La vie ne se résume pas à une suite d’événements : elle est énergie en mouvement, respiration permanente entre le ciel et la terre.

Cette énergie universelle se manifeste sous quatre formes fondamentales,quatre forces à l’œuvre depuis toujours : la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air.

Elles représentent à la fois les saisons, les directions, les étapes de la vie et les dimensions de notre être.

Elles sont les quatre piliers de la guérison, les gardiennes de notre structure originelle, saine, libre et vraie.

Leur équilibre est la clé de notre harmonie.Lorsqu’une de ces forces se fige ou s’affaiblit, tout en nous se désaccorde : le corps, le cœur, l’esprit, la respiration.

Mais lorsque nous leur redonnons leur juste place, la vie recommence à circuler, simple et juste.

La même énergie anime les étoiles, les océans et les cellules de notre corps.Elle ne cherche pas à opposer, mais à unir.Elle ne juge pas le bien ni le mal : elle rétablit l’équilibre.

C’est ce que nous enseigne la roue médecine de l’année.

Chaque saison révèle l’une de ces énergies, et l’automne, plus que toute autre, est celle de l’harmonisation et de la sagesse.

Elle nous apprend à concentrer nos forces, à revenir vers l’essentiel,

à écouter la Terre intérieure pour retrouver la paix du vivant.

À prendre du recul sur ce que nous vivons, et, lorsque nous choisissons de le vivre, à le vivre pleinement, en conscience, avec responsabilité.


L’énergie de la sagesse , l’automne intérieur

En automne, la nature se retire doucement en elle-même.Elle ne produit plus, elle se prépare.

Ce mouvement de concentration n’est pas une fin, mais un retour à l’essentiel : une réunification.

L’énergie de la sagesse, celle qui domine à cette saison, agit de la même façon en nous.

Elle réunit ce qui était dispersé, apaise ce qui était en lutte, et transforme nos expériences en compréhension.

C’est une énergie de guérison lente et silencieuse, celle qui permet à l’être de s’harmoniser après les élans du printemps, les floraisons de l’été et les secousses de la vie.

Elle n’agit pas dans le spectaculaire, mais dans l’invisible.

Elle enseigne la patience, l’acceptation et la responsabilité.

La sagesse n’est pas un savoir figé.

Elle est vivante, comme la Terre respire .Elle se nourrit de trois forces qui, ensemble, forment un axe d’équilibre :

La confiance, comme la graine enfouie dans la terre, invisible mais pleine de promesse.

Avoir confiance, c’est se positionner dans la vie avec justesse.

C’est croire à sa propre valeur, à sa place dans le monde, et reconnaître que la vie œuvre en nous. C'est avoir conscience de qui l'on est.

L’étude, comme l’observation du monde et de soi.

Étudier, c’est demeurer élève de la vie, accueillir chaque situation comme un enseignement.

Ce regard d’apprenti ouvre le cœur à la curiosité, à la remise en question, et à la croissance intérieure.

Elle permet de se sentir vivant.

La méditation, comme la contemplation d’un paysage d’automne, calme et vibrant à la fois.

Méditer, c’est ne plus chercher, mais recevoir.

C’est laisser venir l’information sans tenter de la saisir, comme on regarde les feuilles tomber sans vouloir les retenir.

Ces trois clés ouvrent la porte de la véritable sagesse, celle qui ne sépare plus, mais relie.

Elles nous invitent à regarder nos expériences non comme des erreurs, mais comme des passages.

C’est ainsi que l’automne devient un temps de guérison, un retour à l’unité intérieure, un apaisement du souffle et du cœur.


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L’automne nous invite à respirer plus lentement, à écouter le murmure du monde, mais aussi à discerner ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas.

Car dans le grand théâtre de la vie, les illusions se multiplient : celles du pouvoir, de la peur, de la séparation, celles d’un monde extérieur qui prétend définir notre vérité.

Pourtant, tout cela n’est qu’un voile.

Le réel se trouve derrière, dans le souffle tranquille de la Terre, dans le battement de notre cœur, dans la confiance silencieuse de la vie qui poursuit son œuvre.

Sortir de l’illusion, c’est refuser d’être emporté par le tumulte des pensées collectives.

C’est garder son centre vivant, là où rien ne peut être manipulé.

C’est retrouver la respiration juste, celle qui relie le ciel et la terre,

celle qui nous rappelle que la vraie liberté ne dépend d’aucune loi, d’aucun système, d’aucun discours :elle réside dans notre capacité à rester en présence, à ressentir, à choisir la paix intérieure.

La sagesse, c’est apprendre à voir sans se laisser aveugler.

À observer sans juger.

À marcher dans le monde sans lui appartenir.

Et lorsque nos deux yeux s’ouvrent enfin ( celui du visible et celui de l’invisible )

alors le voile tombe : nous voyons la vie telle qu’elle est, et non telle qu’on nous la raconte.

C’est là que commence la véritable guérison.Celle du cœur, de la conscience, et du lien sacré entre l’humain et la Terre.


Et même si nous ne sommes pas encore totalement libres, ce n’est pas grave.


Être libre, c’est peut-être simplement cela : se souvenir qu’on est en chemin,


et que la route, déjà, est une forme de sagesse.

 
 
 
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