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Ce qui n’a jamais été dit entre nous,

  • Photo du rédacteur: ALINE PERES
    ALINE PERES
  • 25 juil.
  • 2 min de lecture

Certaines lettres ne sont jamais envoyées.


Certaines douleurs ne trouvent jamais leurs mots.


Et pourtant, elles continuent de vivre en nous.


Cette lettre est une tentative, enfin, de poser des mots sur un amour inachevé. Peut-être que vous y reconnaîtrez quelque chose de vous…

ree

Il y a des histoires qui ne se terminent jamais.

Pas par choix.

Mais parce que l’histoire ne l’a pas permis.

Parce que l’autre a fermé la porte sans prévenir.

Tu es entré(e) dans ma vie à un moment où je ne savais pas encore ce qu’était aimer.

Tu étais mon premier amour, et c’est sans doute pour cela que j’ai cru que c’était pour toujours.

On aime toujours comme ça, la première fois.

Sans prudence.Sans distance.

On a des certitudes.On y croit.

L’amour, le vrai, c’est pour la vie.

On ne mesure pas encore que les histoires peuvent s’effondrer,

que les absences prolongées peuvent être des adieux,

que les silences peuvent faire plus mal que les cris,

et que parfois… aimer ne suffit pas.

Parfois, un simple mot, un appel bref… et tout bascule.

Plus rien. Aucune explication.

Rien que ce vide.Et ce trop-plein à l’intérieur.

Je ne sais pas exactement ce qui s’est brisé.

Tu es juste parti(e).

Et moi, je suis resté(e),avec ce silence pour tout bagage.

Et j’ai continué,

sans vraiment me rendre compte que cette blessure ne s’est jamais vraiment refermée.

J’ai grandi avec ce pan ouvert dans le cœur.

J’ai aimé d’autres visages, effleuré d’autres corps, tenu d’autres mains.

Mais toujours avec ce bruit de fond :celui d’une page jamais tournée.

J’ai cru que cette histoire était oubliée.

Mais non.

J’ai seulement continué sans guérir,

en freinant mes émotions,

par peur, sans doute, qu’on me referme la porte.

J’ai moi-même fermé des portes.

Et c’est peut-être là le plus sournois :

on vit,

on avance,on reconstruit…

mais sur des fondations fragiles,

parce qu’on n’a jamais fait le deuil du premier élan.

Alors, on cherche,

sans le dire,

inconsciemment,

à réparer.

À revivre une version plus douce de ce qu’on a perdu.

Ou au contraire… on se ferme.

On n’aime plus aussi fort.

On ne dit plus "je t’aime" aussi vite.

On se protège d’un souvenir.

On se protège d’une douleur.

Et parfois, on culpabilise.

Et si c’était moi ?

Et si je n’avais pas assez dit ?

Pas assez fait ?

Ou trop donné ?

Tu vois,

le pire dans les histoires inachevées,

ce n’est pas la fin.

C’est l’impossibilité de comprendre cette fin.

Et c’est là que naît la vraie blessure :

dans ce flou,

dans ce vide,

dans ce silence,

dans cette absence,

dans cette incompréhension,

dans ce doute de notre véritable valeur.

Non, je ne t’ai pas oublié.

Pas comme on oublie un nom ou un parfum.

Mais comme on porte une douleur ancienne

avec assez d’élégance pour qu’elle se fonde dans l’ombre.


ree

Je n’ai jamais su te dire au revoir,

parce que tu ne m’as jamais vraiment dit adieu.

Et c’est peut-être pour cela

que je n’ai jamais su vraiment dire bonjour à d’autres histoires.

Ce n’est plus toi que je cherche aujourd’hui.

C’est la version de moi que j’étais avec toi et avant toi.

Celle qui croyait qu’aimer, c’était simple.

Celle qui n’avait pas encore appris à dire adieu.

 
 
 

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