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Étrangers partout : quand l'âme cherche sa terre

  • Photo du rédacteur: ALINE PERES
    ALINE PERES
  • il y a 7 jours
  • 2 min de lecture


Il y a des sensations qui traversent une vie sans qu’on sache les nommer.

Un sentiment diffus de ne pas être à sa place.D’être partout un peu à côté.De ne jamais vraiment se sentir « chez soi ». Ni d'ici, ni d'ailleurs.

Ce n’est pas forcément un mal-être visible.

C’est une impression subtile, persistante.

Un décalage avec ce qui nous entoure.

Une question intérieure qui revient :Pourquoi est-ce que je me sens si différent(e )? Pourquoi ai-je toujours l’impression de ne pas appartenir à ce (ou ceux) qui m’entourent ?

On pourrait croire que c’est une affaire de personnalité, de tempérament, d’hypersensibilité peut-être.

Et parfois, c’est un peu de tout cela.Mais parfois, ce que l’on ressent ne vient pas de nous.C’est une mémoire. Une mémoire qui nous habite, silencieuse.


Il arrive que l’on porte en nous les conséquences d’un exil que l’on n’a jamais vécu.Un exil géographique, bien sûr : un départ, une fuite, un arrachement à la terre natale.

Mais aussi un exil affectif, symbolique : une rupture, une exclusion, une fracture dans la lignée.

Peut-être qu’un ancêtre a quitté son pays à contrecœur.Peut-être qu’il a été rejeté, déplacé, privé de ses racines.Et que cette blessure, non reconnue, s’est transmise.

De silence en silence, de génération en génération...

Alors on naît avec cette impression de ne jamais appartenir.On cherche sa place. On déménage. On se reconstruit sans cesse.

Mais ce sentiment d’étrangeté demeure, je ne me sens pas chez moi...


Ce que l’on cherche à l’extérieur…

c’est souvent une terre à l’intérieur.

C’est ce que j’ai compris avec le temps, en explorant les mémoires transgénérationnelles. Ce sentiment d’être « étranger partout » peut être un signal.Un appel de l’âme pour guérir quelque chose qui n’a pas été vu.

Guérir ne signifie pas effacer le passé.

Cela veut dire : reconnaître, honorer, et choisir d’écrire autrement.

Cela veut dire : se choisir.

Choisir de s’enraciner, même là où personne ne l’a fait avant nous.




Réparer sa lignée, c’est se créer un nouveau foyer

Ce travail de reconnaissance est aussi un acte de création, un acte de guérison.

Quand on répare sa lignée, on devient un point d’appui.On ne cherche plus une terre extérieure : on devient cette terre.

On pose des racines en soi.Et de cette paix retrouvée, on peut enfin habiter sa vie.

Se sentir chez soi, ce n’est pas toujours une adresse, un lieu.

C’est un accord intérieur.

Un espace que l’on se donne.

Un ancrage que l’on choisit.

Et si ce sentiment d'être étranger partout...

était en réalité une invitation à devenir ta propre terre d'accueil ?



 
 
 

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