Pourquoi suis-je bloqué(e) ?
Cette question, nous la posons tous un jour ou l’autre. Ce sentiment d’immobilité, de confusion, peut sembler insurmontable.Et pourtant, si cette question n’était pas la bonne ? Et si, derrière ce blocage, une autre question attendait patiemment d’être posée :‘Qu’ai-je vraiment envie d’être ou de faire ?’
Vaste sujet…
Lorsque nous arrivons sur cette Terre, nous sommes déjà un miracle.
Mais avant même de naître, nous étions une minuscule cellule microscopique, presque invisible à l’œil nu. Et pourtant, cette petite graine de vie contenait déjà tout : le potentiel d’un corps, d’un cœur et d’une intelligence.
En neuf mois seulement, sans effort conscient, la nature a façonné un être complet. Aucun blocage, aucune résistance. Tout s’est mis en place dans une progression fluide et harmonieuse, guidée par un processus naturel et parfaitement orchestré.
C’est fascinant, n’est-ce pas ? Nous vivons ce miracle sans même nous en rendre compte. Notre cœur bat, notre sang circule, et nous respirons sans même y penser. Tout cela se fait naturellement, sans effort, sans que nous ayons à intervenir ou même à y réfléchir. La vie, dès ses débuts, est magicalement parfaite.
Et pourtant, au fil du temps, quelque chose change.
Le miracle continue de s’exprimer à travers notre curiosité et notre envie de découvrir le monde. Notre espace est immense, comme un grand terrain de jeu où tout semble possible. Chaque son, chaque couleur, chaque sensation, chaque odeur devient une aventure. Nous sommes libres, ouverts, émerveillés.
Mais petit à petit, notre espace se rétrécit. Nous découvrons qu’il y a un ‘nous’ et un extérieur à nous. À l’intérieur, tout semble encore fluide, naturel, harmonieux. Tout va bien. Mais l’extérieur commence à nous impacter. Tout doucement, sans que nous nous en rendions compte, il commence à nous influencer.
Les mots que l’on entend, les regards que l’on perçoit, les réactions de ceux qui nous entourent : tout cela finit par façonner peu à peu notre manière de percevoir le monde, et surtout de nous percevoir... nous.
Un parent qui nous crie dessus. Une remarque qui nous blesse. Une attente qui nous pèse. Toutes ces agressions extérieures laissent des empreintes invisibles mais bien réelles, qui viennent influencer notre espace intérieur.
Ces empreintes extérieures, d’abord imperceptibles, s’ancrent peu à peu en nous. Elles deviennent de véritables croyances. Des règles silencieuses, presque invisibles, qui dictent notre manière de penser, d’agir, et même de rêver.
Ces mots et ces phrases entendues ou ressenties, souvent sans même y prêter attention, sont comme des entailles sur notre être profond.
Tu ne peux pas...
Tu ne dois pas...
Tu n’es pas assez...
Tu es stupide...
Tu es moche...
Tu ne ressembles à rien...
Tu n’y arriveras jamais...
Ce n’est pas pour toi...
Arrête de rêver...
Ce n'est pourtant pas compliqué...
Ces mots, ancrés dans notre mémoire, résonnent en nous. Peu à peu, ces jugements deviennent notre vérité.
Ils se transforment en blessures invisibles.
Ces mots, que nous portons comme des vérités intérieures, deviennent nos maux (M-A-U-X) et finissent par façonner notre regard sur nous-mêmes, réduisant de plus en plus notre espace intérieur.
Ces croyances, ces jugements, ne se limitent pas aux mots entendus ou aux expériences vécues. Elles prennent aussi racine dans l’éducation que nous recevons, empreinte des attentes et des valeurs de ceux qui nous entourent. Bien souvent, ces transmissions, bien qu’intentionnées, viennent restreindre cet espace infini que nous étions.
Et parfois, ces murs invisibles ne sont pas uniquement les nôtres. Ils s’inscrivent dans une histoire familiale, transmise de génération en génération. Peurs, blessures, croyances non exprimées… Ces empreintes transgénérationnelles influencent nos pensées et nos choix, même si nous n’en sommes pas toujours conscients.
Ces mots influencent tout : nos pensées, nos choix, nos actions. Ils nous murmurent constamment des limites, nous rappellent ce que nous ne pouvons pas ou ce que nous devons faire. Peu à peu, inconsciemment, nous nous adaptons à ces croyances. Nous entrons dans des cases, parfois confortables, parfois étouffantes, mais toujours limitantes.
Nous avançons dans la vie avec l'impression que ces murs invisibles sont notre seule réalité. Nous oublions cet espace infini que nous sommes, cet espace où tout est possible.
Mais parfois, quelque chose en nous se réveille.
Une partie de notre être, celle qui n’a jamais oublié cet espace infini, entre en rébellion.Cette frustration sourde, cette confusion, cette révolte intérieure nous hurle :‘Je n’en peux plus. Je ne veux plus.’
Nous sentons que quelque chose doit changer, mais nous ne savons pas encore quoi. Nous sommes comme figés, en quête d'une direction, d'un éclaircissement.
Et pourtant, ce n’est pas une faiblesse. C’est un message. Une alerte envoyée par notre être profond, celui qui murmure à notre oreille chaque jour :‘Réveille-toi. N’oublie pas qui tu es. Retrouve la clé de cet espace infini et ouvre le champ des possibles.’
Si aujourd’hui vous entendez cette voix en vous, si vous sentez cette révolte intérieure, ne la fuyez pas. Accueillez-la comme un appel, une invitation à vous arrêter, à vous écouter, à réapprendre à vous connaître. Tout simplement, à revenir à vous.
L’espace infini que vous êtes n’a jamais disparu. Il attend, juste là, que vous retrouviez la clé pour ouvrir ce champ des possibles.
Prenez un instant, posez-vous cette question :‘Qu’ai-je vraiment envie d’être ou de faire ?’
Et accueillez, à votre rythme ce beau cadeau que vous êtes...
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